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Chap 1 | Origine du " porno chic " : le shockvertising ! |
Chap 2 | Le cas particulier des produits de luxe |
Chap 3 | Les sensibilités culturelles et individuelles |
Chap 4 | Des pratiques sexuelles à différencier |
Chap 5 | Un exemple paradoxal : la " toxicommunication " d’Opium |
Chap 6 | Les hommes préfèrent les… soumises |
Chap 7 | Exciter le désir sexuel pour exciter le porte-monnaie |
Chap 8 | Le shockvertising face au droit : comment légiférer ? |
Chap 9 | La publicité face au politiquement correct |
Le "porno chic" désigne une pratique publicitaire qui puise son inspiration dans les codes porno-photographiques. Devenu l’un des principaux modes d’expression des publicités des marchands de luxe, son intérêt réside principalement dans la polémique qu’il a suscitée, tant dans le public que dans le monde publicitaire. Cette stratégie créative est le résultat d’une surenchère de la vague lesbienne chic et du glamour trash : le "porno chic" puise dans les codes pornographiques, de manière généralement très esthétisée, alors que son frère jumeau, le "glam-trash", est pour sa part issu de la contre-culture hip hop aux Etats-Unis. Ce dernier est le produit paradoxal de l’inégalité sociale : les lourds colliers en or, les pendentifs en forme d’étoile Mercedes et les belles voitures en sont les stigmates, à l’instar de la quincaillerie arborée par les rappeurs. Résultat : les mannequins, de préférence féminins, se roulent dans la gadoue, l’huile et le goudron avant de se lancer devant l’objectif… Face à la polémique engendrée par cette stratégie créative, nous ne proposerons pas une prise de position définitive, mais nous tenterons d’apporter certains éléments qui pourraient alimenter le débat général sur ce phénomène : comprendre les tenants et les aboutissants du "porno chic", tenir compte de paramètres tels que le type de produit, de support ou encore de cible, et enfin, faire apparaître les sensibilités tant culturelles qu’individuelles. |